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Un club d’alternants pour s’initier au réseautage

A Dijon, des chefs d’entreprise ont créé un club d’affaires pour alternants. Objectif : permettre aux jeunes encore en formation de construire leur réseau professionnel tout en développant leur business. 

« Aujourd’hui on ne peut plus travailler seul ! Et les alternants doivent apprendre au plus tôt à construire et développer leur réseau professionnel », explique Franck TUVACHE, dirigeant de la société HUSSE, implantée en Bourgogne et spécialisée dans la livraison à domicile d’aliments et d’accessoires pour animaux. 

Pour le dirigeant, rien de tel qu’un club d’affaires pour s’initier à l’art délicat du réseautage. Il est lui-même adhérent de la CPME en Côte d’Or et de deux clubs d’affaires du territoire, les Pépites du Val de Saône et Objectif  Business Beaune. 

Bienvenue au club

C’est en échangeant avec d’autres chefs d’entreprise, qu’il a imaginé un club d’affaires dédié aux alternants. « Ce n’est pas à l’école qu’ils peuvent apprendre à réseauter », explique le dirigeant. Ni une ni deux, il propose à Carole RAVERA, de la société CAMCHA, et Cyrille BARDY, de PLUS QUE PRO, d’embarquer leurs alternants dans l’aventure. 

Une première réunion début avril 2022 lance les bases du CAD pour Club d’Alternants Dijonnais. A l’ordre du jour : présenter le concept et tester l’appétence des jeunes. Et la mayonnaise a pris tout de suite. « J’ai trouvé super enrichissant de rencontrer et d’apprendre à connaître des alternants qui travaillent dans des secteurs d’activité très différents », se souvient Morgane LORENZO, en première année de BTS Négociation, Digitalisation, Relation Client (NDRC) chez SB FORMATION à Dijon et en contrat d’apprentissage chez HUSSE.  

Prise de parole en public

« Dès cette première réunion, on a pu s’entraîner au pitch de présentation pour parler de nous, de nos parcours et de l’entreprise dans laquelle on travaille. Et les chefs d’entreprise nous ont apporté leurs conseils pour nous améliorer », raconte de son côté Alexis ALEXER, en licence d’économie gestion à l’Institut supérieur de marketing Saint-Joseph à Dijon et alternant chez CAMCHA. Le mois suivant, trois nouveaux alternants et leurs tuteurs respectifs ont rejoint le club. Car l’un des challenges à relever tous les mois est de présenter au moins un nouveau candidat. Morgane a ainsi convié Edouard LEVY. Le jeune homme prépare le bachelor de Responsable du développement et pilotage commercial chez SB FORMATION et réalise son apprentissage au sein de l’agence immobilière AERA CASA de Marsannay-la-Côte.

Qui donne… reçoit

Comme tout club d’affaires, le CAD est là pour faire toucher du doigt aux jeunes la force du réseau dans le développement de leur propre business. « Un réseau d’affaires c’est hyper important quand on travaille dans le commerce, souligne Edouard. Dans mon métier, la majorité des ventes se fait sur recommandation. Ça, on ne l’apprend pas vraiment à l’école. Et puis le principe de « qui donne, reçoit » porté par le club me plaît beaucoup. » Car l’un des objectifs du club est aussi d’être apporteur d’affaires pour les autres membres du groupe. Convaincu par la démarche, le jeune homme a déjà invité 2 nouveaux alternants pour participer à la 3ème

réunion organisée en juin. « L’un d’eux travaille dans le machinisme agricole, l’autre dans une startup qui vend des gourdes recyclables. Plus nous serons nombreux, plus il y aura de secteurs différents représentés, plus nous pourrons réaliser des affaires entre nous », assure Edouard.

Ecosystème

L’autre objectif du CAD est d’élargir l’horizon des alternants. Lors de la deuxième réunion, Franck TUVACHE, adhérent à l’Opcommerce, a par exemple convié Pascale MARTINOTY, Conseillère emploi formation à la délégation régionale Bourgogne Franche-Comté, pour qu’elle présente le rôle d’un Opco aux alternants. « Il me semble essentiel de faire rencontrer à nos jeunes des professionnels qui évoluent dans leur écosystème, explique Franck TUVACHE. Comprendre le rôle joué par un opérateur de compétences dans le domaine de l’alternance et, plus largement, dans celui de la formation professionnelle, ne peut que les aider par la suite. » Pour leur 3ème réunion, les alternants et leurs tuteurs ont visité l’entreprise de garde-meuble et de location de box LOCAKAZE à Dijon, guidés par la gérante et ses deux alternants.

Statut et charte

Reste maintenant à structurer le CAD pour le pérenniser. Un nom, un logo et une page LinkedIn ont déjà été créés par les premiers membres du club. « Nous sommes en train de rédiger une charte avec des règles de fonctionnement. Il faut que l’on détermine aussi une cotisation par adhérent pour financer le CAD », explique Alexis. De fait, les statuts ne sont pas encore posés, mais l’équipe se dirige vers la création d’une association loi 1901. « Ça serait bien que l’on arrive à une trentaine d’alternants et autant de tuteurs », espère de son côté Edouard. Même si, à terme, « le but du jeu, c’est que les alternants deviennent autonomes dans la gestion du club et qu’ils le fassent vivre sans l’appui de leurs tuteurs », conclut Franck TUVACHE. Pour le coup, l’aventure du CAD semble sur de bons rails !

Ecosystème

L’autre objectif du CAD est d’élargir l’horizon des alternants. Lors de la deuxième réunion, Franck TUVACHE, adhérent à l’Opcommerce, a par exemple convié Pascale MARTINOTY, Conseillère emploi formation à la délégation régionale Bourgogne Franche-Comté, pour qu’elle présente le rôle d’un Opco aux alternants. « Il me semble essentiel de faire rencontrer à nos jeunes des professionnels qui évoluent dans leur écosystème, explique Franck.

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